Migration des batraciens : ralentissez !

La saison des amours a commencé, les batraciens sortent d’hivernation et entament un voyage périlleux vers leur lieu de reproduction. Que faire pour les protéger ?

 

Double vie

Les batraciens, tels que les grenouilles, les crapauds, les tritons et les salamandres, sont des animaux de la classe des vertébrés tétrapodes. Ils sont également appelés “amphibiens”, du grec “amphibios”, qui signifie “double vie”, parce qu’ils ont la particularité de posséder deux “vies” : une première, aquatique, à l’état larvaire, et une seconde, terrestre, à l’état adulte.

Lors du passage à l’âge adulte, les amphibiens perdent leurs branchies et développent des poumons. Ils ont alors une vie semi-aquatique : les adultes doivent effectuer des déplacements annuels entre leur lieu de séjour terrestre et le milieu aquatique où ils se reproduisent. Ces déplacements sont généralement appelés “migrations”. Certains batraciens, comme le crapaud commun, peuvent parcourir plus de 4 km !

Amours à hauts risques

Les batraciens sont des animaux à sang froid. Ils sont donc sensibles au gel et doivent éviter les basses températures autant que possible. C’est pourquoi, à l’automne, ils regagnent leurs “quartiers d’hiver” où ils sont à l’abri du gel et peuvent hiverner (réduire leurs activités) afin de limiter leurs dépenses en énergie.

À la fin de l’hiver, de février à avril, les batraciens émergent de leur hivernation et entament, au péril de leur vie, le dangereux parcours vers leurs lieux de naissance pour s’y reproduire : si leur chemin croise nos routes, c’est le carnage !

Comment les aider ?

© www.wallonie.be

Tout d’abord, levez le pied ! Hormis le risque de se faire écraser, au-delà de 30km/h, les batraciens sont littéralement aspirés sous les véhicules. Afin d’alerter les automobilistes, des panneaux routiers (triangles “Ralentissez, migration nocturne de batraciens”) signalent leur présence.

Si vous êtes tenté·es d’offrir un peu de votre temps pour devenir volontaire dans des actions de sauvetage, rien de plus simple, Natagora répertorie les activités près de chez vous sur une carte.

 
Dans ma région
  • « Balade nature » : ce 18 février, de 14 à 16h, la ville d’Enghien propose une balade sur la thématique des batraciens afin de mieux les connaître. Le rendez-vous est donné sur la place de Labliau.
  • EnghieNature et le CIE organisent des sauvetages de batraciens dont les dates et les lieux sont consultables sur leur page Facebook.
 

Quelques conseils de sécurité

Vous souhaitez vous lancer dans un sauvetage, qu’il soit organisé ou spontané ? N’oubliez pas : votre sécurité et celle des personnes qui vous accompagnent passent avant tout !

Voici quelques-unes des recommandations de sécurité prodiguées par Natagora :

  • Munissez-vous d’un dossard réfléchissant.
  • Ne dirigez pas votre lampe torche en direction des voitures.
  • Marchez toujours sur l’accotement en faisant face aux véhicules.

Si vous êtes amené·es à manipuler un batracien :

  • Afin de ne pas abîmer la peau fragile des batraciens, touchez-les le moins possible et uniquement avec des mains (ou gants) humides. S’il faut les transporter sur de longues distances, placez-les dans un seau propre. Si vous protégez vos mains avec des gants, veillez à ce qu’ils ne soient enduits d’aucun produit (talc) ou constitués d’une substance abrasive (laine).
  • Manipulez les batraciens avec délicatesse, tout spécialement les tritons.
  • Une chute peut leur causer des lésions internes invisibles.
  • Évitez de parcourir des sols non dénudés en groupe afin de ne pas écraser les batraciens que vous êtes venus sauver.
 
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