La Trame Noire : un projet lumineux à Enghien et Ellezelles

(CC) PxHere

Les communes d’Enghien et d’Ellezelles ont été sélectionnées par le Service public de Wallonie pour participer au projet de la « Trame Noire » qui a pour objectif de diminuer la pollution lumineuse.

 

Une invention éblouissante…

L’éclairage public est une invention révolutionnaire du 17e siècle nécessaire à la sécurité et au confort des êtres humains. Depuis, il s’est intensifié grâce à l’électricité et, malheureusement, il a évolué vers un usage à outrance : des éclairages extérieurs, publics ou privés souvent trop puissants, mal orientés, ou utilisés de façon déraisonnée. Il en résulte une pollution lumineuse dommageable pour la biodiversité végétale et animale, dont nous-mêmes, les êtres humains.

En effet, ces éclairages artificiels nocturnes ont un impact sur notre rythme biologique et peuvent altérer notre santé. Il en va de même pour tous les groupes biologiques, à travers tous les milieux : le comportement des espèces est modifié ayant pour conséquences de gêner leurs déplacements, leurs activités, leur reproduction, et donc de diminuer leur taux de survie.

Lutter contre la pollution lumineuse est désormais une nécessité pour notre bien-être, mais aussi pour la survie de la biodiversité. De plus, la réduction de consommation en énergie permet de réelles économies.

 

Extinction des feux !

En mars dernier, les communes d’Enghien et d’Ellezelles ont été sélectionnées par le Service Public de Wallonie (SPW) pour participer à la “Trame Noire”. Ce projet a pour objectif de lutter contre la pollution lumineuse en accompagnant les autorités communales de Wallonie dans la mise en place d’une “trame noire”.

La « trame noire » est « un ensemble connecté de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques, dont l’identification tient compte d’un niveau d’obscurité suffisant pour la biodiversité nocturne » (définition de Sordello et al., 2021).

Pour l’essentiel, il ne s’agit pas de tout éteindre mais de repenser les éclairages : identifier ceux qui sont inutiles, en priorité dans les zones les plus sensibles pour la biodiversité.

Le projet comporte 5 types d’actions :

  1. supprimer les points lumineux superflus ;
  2. atténuer l’intensité lumineuse ;
  3. utiliser des lampes à moindre température de couleur ;
  4. supprimer la dispersion de lumière vers le haut ;
  5. adapter le règlement de police pour restreindre d’autres formes d’éclairage.

Cliquez sur l’illustration suivante afin de consulter la brochure (*.pdf) “La lumière nuit ! La nature face à la pollution lumineuse”, d’Antoine Sierro (janvier 2019).

 
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